L’exposition Borderline#03 s’est construite comme un espace de création ouvert sur la ville. Ce temps d’expérimentation a amené le public à découvrir l’évolution de mes propositions artistiques au fil du mois.
Je me suis inspirée de la structure du bâtiment pour recouvrir les grandes baies vitrées d’un mur de brique. Ce premier vitrail en monochrome blanc, a donné lieu à une sensation d’enfermement ou de cocon, selon les spectateurs.
Vue d’ensemble / 2016 / Vitrine au blanc de Meudon / 850x220 cm
La nuit, ce mur factice se recouvrait de photographies réalisées pendant mon voyage au Japon. L’exposition s’étendait dans la rue, jusque sur les murs des immeubles voisins. Pour le vernissage, une double vidéo-projection amenait les spectateurs à apprécier les similarités et les différences entre les constructions françaises et japonaises.
Vue d’ensemble / 2016 / Vitrine au blanc de Meudon / 850x220 cm
Un réseau de lignes est apparu sur la vitrine, ramenant progressivement la lumière. Le dessin du plan d’architecture de l’aéroport Charles de Gaulle et des lignes de vol d’avions entre Paris et l’ailleurs a fissuré les briques.
Puis, j’ai fait évoluer radicalement le vitrail en ôtant une partie du “mur” pour le remplacer par une proposition minimaliste : une série de six cartes, positionnée en hauteur. Par ce dispositif, l’accessibilité à la carte étaient modifiée.
Ces pièces minimalistes faisaient écho à la profusion de ligne du mural.
Sans titre/ 2016 / Gravure au blanc de Meudon sur verre / 100x60 cm
Made in Japan (vue de l’extérieure) / 2016 /
Photographie vidéoprojeté sur verre peint/ 330×220 cm
En parallèle à la création du vitrail, j’ai proposé une œuvre participative. Le film d’animation Paperman en a été la source d’inspiration. Le détournement des outils de bureau, conçus pour être fonctionnels, se sont transformés en objets poétiques. J’ai choisi d’utiliser des feuilles de papier A4 colorée, des attaches papillons, des clips.
La photocopieuse est devenue une machine graphique. Jouant avec les reproductions, j’ai superposé les plans de l’aéroport Charles de Gaulle. La construction d’un avion géant venait contraster avec la profusion des petits avions.
Œuvre participative / 2016 / Avions en papier/200x120 cm
L’exposition s’est clôturée par une performance. Sur toute la hauteur de la vitrine, j’ai écrit le texte Sans adresses extrait du livre L’empire des signes de Roland Barthes. Il donne l’amorce de ma résidence à venir au Japon.
Sans titre & Sans adresse / 2016 / Vue intérieure et extérieure du texte manuscrit / 260x220 cm
Sans titre & Sans adresse / 2016 / Vue intérieure du texte manuscrit / 260x220 cm